Il y a 402 ans, Sarah, la femme d'Abraham, s'est plainte et s'est fâchée parce qu'elle ne pouvait pas concevoir d'enfant. Elle n'avait commis aucune mauvaise action qui justifierait qu'elle soit retirée à Abraham et que son nom soit changé de "Sarah" à "Sarai". Elle a été reléguée sur le côté, honteuse, pendant ces 402 ans. En effet, un an avant la naissance d'Isaac, le "y" de son nom a été pris à Sarah et divisé en deux parties : l'une a été donnée à Moïse et l'autre à Abraham. Abraham a reçu le "y" de Sarah, et c'est à ce moment-là que son nom a changé de "Sarai" à "Sarah".
Depuis un an avant la naissance d'Isaac, jusqu'à la libération d'Égypte 400 ans plus tard, et encore un an jusqu'au péché des explorateurs, Sarah a attendu, humiliée et offensée, pendant un total de 402 ans. Elle attend que le Saint béni soit-Il la réintègre auprès des justes, tels qu'Abraham, Isaac, Jacob, et ensuite Lévi, Kéhat, Amram, ainsi que d'autres justes.
Et le Zohar pose la question (Tsa"i, Genèse) : Pourquoi appelle-t-on Abraham "Avraham" alors qu'il aurait dû être appelé "Avrami" avec un "y"? Le Zohar ne donne pas une réponse satisfaisante à cette question.
Et cela dit dans le Targoum Yonatan (Nombres 13:16) : "Quand Moïse a vu l'humilité de Josué". Quelle nouvelle humilité a-t-il vu en lui ? N'avons-nous pas déjà vu qu'Abraham a dit (Genèse 18:27) : "Je suis poussière et cendre" et que Moïse a dit (Exode 16:7-8) : "Et nous, que sommes-nous ?" Abraham et Moïse ont déjà atteint l'apogée de l'humilité. Quelle humilité parfaite pourrait être plus parfaite que la leur ?
Mais la véritable raison se trouve dans le livre Likutei Moharan, dans le chapitre des versets du Chirah (Cantique de la Mer), où il est vrai que Josué était confronté à une terrible détresse, réellement en danger de mort, car les dix explorateurs avaient décidé, après la prophétie de "Moïse est mort et Josué le fait entrer", qu'il n'était pas permis à Moïse de continuer, et qu'il valait mieux abandonner la Terre d'Israël que de laisser Moïse continuer. Et selon leur calcul, Josué – ainsi pensaient les explorateurs – désirait la mort de Moïse, que Dieu nous en préserve, car il voulait être le roi. Et la halakha dit : "Celui qui vient pour te tuer, lève-toi tôt pour le tuer", c'est pourquoi ils ont décidé que Josué méritait la peine de mort en tant qu'assassin, et ils ont autorisé à prendre sa vie.
Et c'était l'humilité de Josué, qui n'a même pas pris en considération cette question et n'a pas dit à Moïse : "Peut-être devrais-je rester en tant qu'envoyé et envoyer quelqu'un d'autre à ma place, afin de ne pas entrer dans un danger mortel, que Dieu nous en préserve".
Josué a abandonné complètement cette possibilité et a choisi d'accomplir simplement la parole de Moïse, d'assumer cette mission, même si quelque chose de terrible devait arriver, que Dieu nous en préserve. C'était une humilité sans égale, qui ne sera jamais égalée dans aucune génération !
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